Le parquet réclame la condamnation de Bolsonaro pour « coup d'Etat »
Le parquet brésilien a requis mardi la condamnation de l'ancien président Jair Bolsonaro et de sept autres accusés pour "coup d'Etat". (archives)
Photo: KEYSTONE/AP/Ettore ChiereguiniLe parquet brésilien a demandé mardi à la Cour suprême de condamner l'ancien président Jair Bolsonaro pour 'coup d'Etat' et 'association criminelle armée', au cours d'un procès qui a provoqué une crise diplomatique entre le Brésil et les Etats-Unis.
Après plusieurs journées d'audience, le parquet s'en est tenu à la thèse selon laquelle l'ex-président d'extrême droite et sept de ses anciens collaborateurs ont essayé d'assurer leur 'maintien autoritaire au pouvoir par des tentatives de perturber violemment l'ordre démocratique', peut-on lire dans son communiqué.
M. Bolsonaro, jugé pour tentative de coup d'Etat, encourt jusqu'à 40 ans de prison. Il est accusé d'être le 'leader d'une organisation criminelle' ayant conspiré pour son maintien au pouvoir quel que soit le résultat de l'élection présidentielle d'octobre 2022, remportée par l'actuel chef de l'Etat de gauche Luiz Inacio Lula da Silva.
'Après avoir vérifié l'implication des individus dans les faits', le procureur général a conclu qu'il était 'nécessaire qu'ils soient condamnés (...) pour organisation criminelle armée', 'tentative d'abolition de l'Etat démocratique', 'coup d'Etat' ainsi que pour d'autres délits en lien avec des dommages causés aux biens publics, a précisé le parquet.
Le sort de l'ex-président et de ses anciens associés est entre les mains du juge de la Cour suprême Alexandre de Moraes, menacé de sanctions par Washington pour ses décisions contre des plateformes américaines de réseaux sociaux.
Trump en colère
Le procès intenté à Jair Bolsonaro a provoqué la colère du président américain Donald Trump, son allié, qui accuse le Brésil de 'chasse aux sorcières' et a annoncé des droits de douane de 50% sur les produits brésiliens importés aux Etats-Unis à partir du 1er août.
M. Bolsonaro, de son côté, se dit innocent et 'persécuté'.
Devant la Cour, il a reconnu avoir envisagé 'un dispositif constitutionnel' pour empêcher l'investiture de Lula.
/ATS