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COP30: Wertli parle d'un « sommet climatique des petits pas »

23.11.2025 01h45

COP30: Wertli parle d'un "sommet climatique des petits pas"

L'ambassadeur suisse pour l'environnement, Felix Wertli, a tiré un bilan contrasté de la COP30 au Brésil. (Photo d'archive)

Photo: KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI

L'ambassadeur suisse pour l'environnement Felix Wertli a tiré un bilan mitigé du sommet mondial sur le climat qui s'est tenu à Belém, au Brésil. La Suisse aurait voulu des mesures plus ambitieuses, a-t-il déclaré à Keystone-ATS. Mais des succès ont aussi été obtenus.

'C'était une conférence des petits pas', a déclaré Wertli dans la nuit de samedi à dimanche. La conférence des Nations unies sur le climat au Brésil (COP 30) s'est achevée samedi, après presque 20 heures de prolongation, sans engagement contraignant pour l'abandon du pétrole, du charbon et du gaz. A la place, le Brésil a annoncé une feuille de route à cet effet sur une base volontaire.

'C'est aussi une réponse, même si elle est moins concrète', a commenté M. Wertli. Les décisions de la conférence de l'ONU sur le climat doivent être prises par consensus. Les pays exportateurs de pétrole comme l'Arabie saoudite s'étaient notamment opposés à l'ancrage de la feuille de route pour l'abandon du charbon, du pétrole et du gaz, et la Chine ne voulait pas non plus suivre le mouvement.

D'autres progrès ont été réalisés dans le domaine de l'adaptation : les pays en développement se sont engagés à tripler au moins leur soutien financier pour s'adapter aux conséquences du réchauffement climatique d'ici 2035. En outre, selon M. Wertli, le fait que des représentants de près de 200 pays aient participé aux négociations malgré la situation géopolitique difficile doit être considéré comme un succès.

Il est maintenant important de mettre en œuvre les prochaines étapes de manière conséquente, et notamment de 'défendre la science'. Certains pays comme l'Inde et la Chine tentent de plus en plus d'affaiblir politiquement les connaissances scientifiques ou de les subordonner à des intérêts économiques, a mis en garde M. Wertli.

Rösti: 'nous avons besoin du monde entier'

La veille de la clôture de la conférence, le conseiller fédéral Albert Rösti s'était déjà exprimé vendredi soir auprès de Keystone-ATS. Les pays occidentaux, dont la Suisse, sont d'avis que les mesures de décarbonisation ne peuvent déployer leurs effets que si tout le monde est impliqué, avait déclaré M. Rösti: 'si nous devons décarboniser, il faut que le monde entier le fasse'.

'Si l'on prend l'accord de Paris sur le climat au sérieux, il faut aussi prendre des mesures', a fait remarquer le ministre suisse de l'environnement. Sinon, tous les efforts resteront sans effet sur l'évolution du climat.

/ATS