Allemagne: la stagnation économique se poursuit au 3 trimestre
Affectées par les droits de douane américains les exportations du "Made in Germany" ont diminué de 0,7%. (archives)
Photo: KEYSTONE/DPA/INGO WAGNERL'Allemagne a bien connu une stagnation économique au troisième trimestre, une légère reprise des investissements évitant une récession au pays bouleversé par la crise de ses exportations et de son industrie, selon des chiffres définitifs publiés mardi.
Entre juillet et septembre, la première économie européenne 'a été freinée par des exportations faibles, tandis que les investissements ont légèrement augmenté', a indiqué dans un communiqué Ruth Brand, la présidente de l'office fédéral des statistiques Destatis.
Après deux années de récession consécutives, l'économie allemande continue de faire du quasi-surplace depuis début 2025.
Au troisième trimestre, elle fait moins bien que l'Union Européenne, qui a connu en moyenne une croissance de 0,3%.
Affectées par les droits de douane américains mis en place au printemps, les exportations du 'Made in Germany' ont diminué de 0,7% par rapport au deuxième trimestre, particulièrement dans les services.
Cette baisse a été néanmoins compensée par un rebond de 0,3% des investissements bruts, plus dynamique dans les équipements comme les machines et les véhicules (+1,1%) que dans la construction (-0,5%).
Moteur économique
Quant à la consommation globale, elle a stagné au troisième trimestre, malgré une hausse de 0,8% des dépenses publiques qui y sont dédiées.
Car la consommation privée, moteur espéré de la reprise économique, a reculé pour la première fois depuis fin 2023, de 0,3%, les ménages ayant moins dépensé dans 'les services de restauration et d'hébergement' selon le communiqué.
Dans l'industrie manufacturière, 'la tendance à la baisse s'est poursuivie', avec un recul de la valeur ajoutée de 3,0%, corrigée des prix.
L'industrie allemande n'a toujours pas trouvé le remède à sa crise, entre perte de compétitivité internationale et prix de l'énergie élevés.
C'est notamment le cas du secteur automobile, où près de 50.000 emplois ont disparu en un an depuis fin septembre, selon Destatis. Ce fleuron de l'économie est notamment de plus en plus concurrencé par les véhicules électriques chinois.
Le gouvernement s'attend néanmoins à une hausse de 0,2% du PIB cette année, avec une légère reprise de la croissance au dernier trimestre attendue par la banque fédérale d'Allemagne.
/ATS