Genève

L'UNIGE propose des téléconsultations médicales à prix modique

27.11.2025 18h15

L'UNIGE propose des téléconsultations médicales à prix modique

Afin de lutter contre le renoncement aux soins pour des raisons financières, l'Université de Genève propose à ses étudiants des consultations médicales par vidéo à prix modique (illustration).

Photo: KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI

Afin de lutter contre le renoncement aux soins pour des raisons financières, l'Université de Genève (UNIGE) propose à ses étudiants des consultations médicales par vidéo à prix modique. Intitulé Télémaque, le projet s'inscrit dans la politique de lutte contre la précarité estudiantine.

Télémaque cible en priorité les étudiants aux ressources limitées, sans médecin traitant ou réseau médical à Genève, ainsi que ceux qui sont peu familiers du système de soins, a indiqué l'UNIGE jeudi. Il propose des téléconsultations médicales à 30 francs dans un délai de trois jours ouvrés après la prise de rendez-vous sur la plateforme OneDoc.

D'une durée de quinze à trente minutes, les consultations se déroulent en visioconférence avec des médecins de l'Unité de télémédecine des Hôpitaux universitaires de Genève (HUG). Un format souple qui suffit à instaurer une relation thérapeutique et à poser une évaluation clinique à distance, selon Alice Bricheux, co-cheffe de projet et médecin-cheffe de clinique de l'Unité de télémédecine.

Remboursée par l'assurance de base, la prestation offre une prise en charge médicale ponctuelle et donne accès à des ordonnances de bons de psychothérapie ou de physiothérapie, par exemple, ainsi qu'à des prescriptions d'examens. Une seconde téléconsultation peut être programmée. Pour un suivi au long cours, l'étudiant est redirigé vers un médecin de ville ou la consultation étudiante des HUG.

Risque d'aggravation

Selon les enquêtes de l'Observatoire de la vie étudiante, 15% des étudiants ont renoncé à consulter un professionnel de la santé pour des raisons financières en 2024, un taux stable depuis 2022. 'Jusqu'à récemment, les étudiants étaient considérés comme une population en bonne santé', relève Olivia Braillard, co-cheffe de projet. Or les maladies chroniques et les troubles psychiques moins visibles peuvent s'aggraver faute de suivi.

Le projet Télémaque a été imaginé par le professeur Idris Guessous, codirecteur du Centre de médecine de premier recours de la Faculté de médecine de l'UNIGE et médecin-chef du Service de premier recours des HUG. Son financement est garanti par la Fondation pour l'UNIGE pour trois ans.

/ATS