Problème de logiciel: moins de 100 avions A320 restent immobilisés
Sur les 6000 appareils concernés, moins d'une centaine restait coulés au sol lundi. (archive)
Photo: KEYSTONE/EPA/FREDERIC SCHEIBERMoins de 100 Airbus de la gamme A320 restent immobilisés en raison d'un logiciel de commandes vulnérable, sur les quelque 6000 appareils potentiellement concernés, a annoncé lundi le constructeur aéronautique.
'La très grande majorité' de ces appareils a été modifiée depuis l'annonce de ce problème vendredi, a précisé Airbus dans un communiqué, en disant oeuvrer avec les compagnies aériennes à 'la modification de moins de 100 appareils restants pour s'assurer qu'ils peuvent être remis en service'.
Le géant industriel européen avait annoncé vendredi soir un rappel concernant son monocouloir à succès pour remplacer de toute urgence un logiciel de commande vulnérable aux radiations solaires, après un incident fin octobre aux États-Unis.
Un vol de la compagnie américaine JetBlue reliant Cancun au Mexique à Newark près de New York avait dû se poser en urgence à Tampa, en Floride, après avoir brutalement piqué vers le bas.
Airbus, qui avait exhorté vendredi ses clients à 'arrêter immédiatement les vols' d'environ 6.000 appareils concernés, a pu rapidement intervenir sur des milliers d'aéronefs vendredi et samedi, atténuant les craintes de perturbations de grande ampleur sur le trafic aérien mondial.
EasyJet, l'un des plus gros exploitants de la gamme A320, a indiqué lundi avoir réussi à mettre à jour l'avionique de tous ses appareils concernés 'sans perturbation de notre programme de vols' pendant le week-end. L'ultra low-cost Wizz Air a également signalé lundi n'avoir dû effectuer 'aucune annulation de vol' lors du processus, qui est terminé pour l'ensemble de sa flotte affectée.
L'A320, dans ses nombreuses variantes, est l'appareil commercial civil le plus vendu au monde. Entré en exploitation en 1988, il avait été livré fin septembre à 12.257 exemplaires.
Le chiffre d'une centaine d'A320 restant à modifier avait été évoqué dès samedi matin par le ministre français des Transports, Philippe Tabarot, mais Airbus ne l'avait pas jusqu'alors confirmé.
Lundi, le constructeur a renouvelé ses excuses 'pour les difficultés et les retards occasionnés aux passagers et aux compagnies' par cette situation, en les remerciant de 'leur compréhension vis-à-vis d'une décision de donner la priorité absolue à la sécurité'.
/ATS