Suisse

Interdiction des armes nucléaires: majorité pour adhérer au traité

20.12.2025 12h16

Interdiction des armes nucléaires: majorité pour adhérer au traité

Le Traité d'interdiction des armes nucléaires (TIAN) a pour objectif de proscrire ces armes dans le monde entier et de parvenir à leur élimination complète. Depuis son entrée en vigueur en 2021, près de cent pays ont adhéré à ce texte de l'Assemblée générale de l'ONU, dont 74 l'ont ratifié.

Photo: KEYSTONE/EPA, US DEPARTMENT OF ENERGY/STR

La population soutient majoritairement une adhésion de la Suisse au Traité d'interdiction des armes nucléaires de l'ONU, indique un sondage de Demoscope. Environ 70% des personnes interrogées ont répondu positivement à cette perspective.

Diffusée samedi, l'enquête montre que la demande est soutenue par une majorité de personnes, quel que soit le sexe, l'âge, la formation, le statut professionnel, la région ou le type d'habitat.

Le taux d'approbation est le plus faible parmi les électeurs de l'UDC (51%), contre 68% pour ceux du PLR, 78% pour les centristes, et 92% pour le PS, les Vert-e-s et le PVL.

Au total, 1007 personnes ont été interrogées dans toute la Suisse pour cette enquête réalisée en novembre par Demoscope pour la Campagne internationale pour l'abolition des armes nucléaires (ICAN).

Le Traité d'interdiction des armes nucléaires (TIAN) a pour objectif de proscrire ces armes dans le monde entier et de parvenir à leur élimination complète. Depuis son entrée en vigueur en 2021, près de cent pays ont adhéré à ce texte de l'Assemblée générale de l'ONU, dont 74 l'ont ratifié.

Les puissances nucléaires officielles et non officielles, ainsi que l'ensemble des Etats membres de l'OTAN ne l'ont pas signé.

Le gouvernement n'en voit pas l'utilité

En Suisse, c'est le peuple qui doit décider d'une éventuelle adhésion. Selon ses propres indications, l'Alliance pour l'interdiction des armes nucléaires a récolté plus de 135'000 signatures, soit suffisamment pour son initiative populaire.

Le Conseil fédéral a refusé une nouvelle fois de signer le traité en mars 2024, estimant que l'engagement de la Suisse en faveur d'un monde sans armes nucléaires dans le cadre du Traité de non-prolifération nucléaire (TNP) était plus conforme à ses objectifs.

Selon le gouvernement, une adhésion au traité d'interdiction n'est en outre pas dans l'intérêt de la Suisse dans le contexte international actuel, où la sécurité est revenue au premier plan avec une nouvelle guerre en Europe.

Le Conseil fédéral estime en outre que l'impact du traité est 'faible', car il n'est reconnu ni par les détenteurs d'armes nucléaires ni par la quasi-totalité des pays occidentaux et européens.

/ATS